Auteure, metteure en scène et réalisateure︎
photographie de Julien Liénard
Après leur départ, Angelita - ma mère - a pleuré pendant longtemps. Depuis ça, on peut dire que je suis assez douée pour tout ce qui concerne le deuil et la disparition et toutes les histoires que cela concerne. On peut dire que c’est un peu comme mon truc à moi.
Une chose qui me conduit à réparer, par le récit et la parole, ce qui manque pour toujours.
Le récit, la parole, c’est ce que j’essaie de m’offir et j’ai été me l’arracher avec les dents. D’abord en étudiant le théâtre à la Sorbonne et dans un conservatoire d’art dramatique.
Et puis, plus tard, est arrivé le cinéma. Le cinéma que j’ai commencé à apprendre (et que j’apprends encore aujourd’hui), en travaillant à l’oreillette pour des acteurs : c’est-à-dire que j’accompagne des acteurs à l’oreille et que je leur souffle le texte et parfois seulement je les aide à apprendre. (Auprès Frederic Pierrot, Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Catherine Deneuve, Swann Arlaud, dirigés par Claire Simon, Arnaud Desplechin, Pierre Salvadori, Nicolas Pariser, Emilie Brisavoine, Xavier Giannoli, Léa Domenach , etc).
Ensuite, il y a eu mon premier moyen-métrage, s’il-vous-plaît arrêtez tous de disparaître, un moyen métrage qu’il était possible de voir en compétition au Festival International du cinéma de Brive en 2022, au Festival international du court métrage de Clermont Ferrand en compétition nationale en 2023. Le film a reçu en novembre 2022 le Prix qualité du CNC.
Début 2024, j’ai écrit et réalisé Amelia Starlight. Dedans on peut y voir et entendre, Emmanuelle Béart, Antonia Buresi, Mathilde Forget, Nans Laborde Jourdaa, Olga Milshtein, Rokhaya Diallo, Antoine Kobi et Jean-Charles Dumay.
Maintenant, c’est le printemps et doucement je me remets à l’écriture de mon premier long-métrage : Faire ça la nuit sur le parking de l’usine. Le film est produit par Nathalie Mesuret chez Blue Monday Productions.